Guy, 70 ans — groupe de Bordeaux
Il y a maintenant un peu plus de trente ans que j'ai rencontré David et Jonathan. Avec le recul du temps, je mesure combien cette rencontre a été déterminante pour ma vie. Il faut pour cela se replacer dans le contexte du début des années 90, à un moment où ni PACS ni "mariage pour tous" n'existaient. Il régnait alors une homophobie sociale ordinaire et largement répandue. D'ailleurs découvrir son homosexualité quelque vingt ans plus tôt avait été prendre conscience de la nécessité de dissimuler l'intime de soi-même si l'on voulait exister aux yeux des autres et de son entourage.
La rencontre de David et Jonathan représenta le commencement à se défaire du mépris de soi-même, à s'aimer et à s'accueillir avec bienveillance. On se rend compte à quel point la perception de soi-même passe par le regard des autres : "on ne se libère pas tout seul" nous disait Jacque Perotti. L'expérience d'être considéré sans à priori par les membres de mon groupe de partage réparait le mal fait par l'homophobie sociale et religieuse sur moi.
Ce bienfait d'une dignité retrouvée, de la joie intérieure qui l'accompagne et du bonheur de vivre, je l'éprouvais si intensément que je me sentais comme l'aveugle de l'Évangile à qui Jésus avait rendu la vue. Le cheminement avec David et Jonathan s'est poursuivi au travers de rencontres de personnes m'apportant leur richesse et leur lumière personnelles, un cadeau précieux de la vie associative. L'amitié m'est devenue un caractère propre de ma vie gay, comme le souligne Didier Eribon dans un des chapitres de son ouvrage "Réflexions sur la question gay". Désormais le sentiment de n'être plus seul à vivre ma condition d'homosexuel fut pour moi un pas de géant. Je me sens aussi plus proche de tous ceux qui sont victimes des autres formes de discriminations : racisme, sexisme, xénophobie.
La grande force de David et Jonathan a été de ne pas rester fermée sur soi-même ou d'être à la remorque d'une religion ou d'une église même si les valeurs chrétiennes marquent son histoire. Qu'elle reste "ouverte à toutes et à tous" m'a permis de m'y sentir à l'aise. À mon tour je me sens redevable et suis heureux de pouvoir donner aux autres un peu de ce que j'ai reçu.
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